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Re: TERRIBLE NOUVELLE...... RIP KUENT..... #51
En apprenant cette terrible nouvelle, un poème m'est immédiatement venu en tête, un poème qui
représente beaucoup de choses pour moi après avoir vécu des moments très difficiles...

Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à  ce qu'il disparaisse à  l'horizon.
Quelqu'un à  mon coté dit : "Il est parti ! "
Parti à Vers où à
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti ! "
Il y en d'autres qui, le voyant poindre à  l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie : "Le voilà  ! "
C'est ça la mort.

William Blake.
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Re: TERRIBLE NOUVELLE...... RIP KUENT..... #52
Bel hommage.


Un autre texte, de Pierre Loti, dans Pêcheurs d'Islande.

"Il ne revint jamais.
Une nuit d'août, là -bas, au large de la sombre Islande, au milieu d'un grand bruit de fureur, avaient été célébrées ses noces avec la mer.
Avec la mer qui autrefois avait été aussi sa nourrice ; c'était elle qui l'avait bercé, qui l'avait fait adolescent, large et fort - et ensuite elle l'avait repris, dans sa virilité superbe, pour elle seule. Un profond mystère avait enveloppé ces noces monstrueuses. Tout le temps, des voiles obscurs s'était agités au-dessus des rideaux mouvants et tourmentés, tendus pour cacher la fête ; et la fiancée donnait de la voix, faisait toujours son plus grand bruit horrible pour étouffer les cris. Lui, se souvenant de sa femme de chair(...), s'était défendu, dans une lutte de géant contre cette belle épousée de tombeau. Jusqu'au moment où il s'était abandonné, les bras ouverts pour la recevoir, avec un grand cri profond comme un taureau qui râle, la bouche déjà  remplie dl'eau, les bras ouverts, étendus est raidis pour jamais.
Et à  ses noces, ils y étaient tous, ceux qu'il avait conviés jadis...."

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