En proposant une session de Speed-Sail à Berck, je n'avais guère d'espoir de trouver de l'écho sur le forum, et pas uniquement du fait que Berck est phonétiquement peu attractif. Mais Bernard/surfthewave s'est manifesté, voulant profiter de l'occasion pour tester son aile de kite récemment acquise.
Nous voilà donc partis dimanche matin en direction de la Côte d'Opale. Bernard a pris sa planche de kite, ses bottillonsé¦ mais il a "oublié" sa combinaison néoprène. Nous arrivons sur place en fin de matinée. Après un premier contact avec la plage, nous échangeons quelques mots avec un gars au bar du club de char à voile. Je voulais savoir s'il était possible de louer des Speed-Sail. Nous apprenons que, suite à de trop nombreux accidents sur la plage (dont certains mortels) le club ne loue plus de matériel. Il ne propose que des sorties encadrées de char à voile. Notre interlocuteur désabusé se plaint de la multiplication des engins de toutes sortes, et de la pratique anarchique de quelques uns. On le laisse à ses volutes de fumée et à sa tristesse.
Alors que Bernard part se plonger dans le manuel de son aile, je grée 5.7, avec laquelle je serai copieusement toilé ; une surface plus petite aurait fait l'affaire. Je tire mes premiers bords de repérage sans harnais. La plage, peu pentue, est très bien adaptée à la pratique du Speed-Sail ; la marée descendante découvre une vaste étendue de sable humide, offrant un terrain de jeu quasi exempt de zones molles, de trous, de "tôle ondulée" ou de passages à gué. Le vent aussi est parfait : on-shore faible et régulier.
Après quelques tours de roues, je rejoins Bernard pour son premier décollage d'aile. La forte traction le surprend, mais il constatera ensuite qu'elle était réglée pour délivrer le maximum de puissance. Les essais suivants se feront plus en maîtrise, même si il sera mis au tapis à deux reprises.
Plus la mer recule, plus le trafic des véhicules de
ceux qui jouent avec le vent augmente. Mais la grande largeur de la plage permet à tous de cohabiter sans souci. On y croise des chars à voile, des chars à cerf-volant, quelques Speed-Sail, et beaucoup de
kite-dirt (?) qui sautent en se tortillant comme ceux que l'on voit sur l'eau. Dans une bâche, un ou deux courageux kiters sont les seuls à évoluer sur l'élément liquide.
Régulateur de vitesse enclenché, je parcours la plage de long en large dans la lumière rasante du soleil de décembre. C'est étonnant (et dangereux ?) comme en Speed-Sail on peut parfois presque oublier qu'on n'est pas sur l'eau mais le sable, à peine surpris par le comportement si peu volage de la planche que l'on a sous les pieds.
Après un timide baptême plus tôt dans la journée, Bernard tire à son tour quelques bords de Speed-Sail, et il s'en sort plutôt bien. Puis il part se réfugier avec un livre au chaud dans la voiture.
En milieu d'après-midi, le soleil est un peu moins présent et je commence à avoir froid aux mains. Je remonte la plage vers la cale avec suffisamment de vitesse pour franchir les zones de sable sec et les petites bosses qui finissent par me stopper net en m'envoyant rouler-bouler au sol. Il est 16h15, c'est l'heure de plier.
Ce fut donc une bonne journée de
dry-funboard 
A+
Thierry
PS : une petite vidéo
là .
Bernard surfs-the-sand tribord.jpg (396.55 KB)
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